
Notre équipe
Notre équipe est composée de parents endeuillés, de professionnels de la santé et de la petite enfance, de personnes particulièrement sensibilisées au deuil périnatal, tous bénévoles.
Nos missions
Nos priorités sont l’accompagnement des parents et soignants, la sensibilisation et la reconnaissance du deuil périnatal.

Quelques Témoignages

Bonjour,
Mon épouse et moi sommes les parents de trois petits anges Mathilde, Maxence et Paul, décédés en janvier 2003. Comme beaucoup de parents, j’attachais à ce Noël énormément d’importance, l’idée de leurs cris autour du sapin me remplissait de joie mais la vie en a décidé autrement. J’ai vécu des moments très forts si courts furent ils mais qu’importe car c’est leur bonheur qu’on désire et nous avons compris qu’un enfant naît pour courir dans un jardin et non vivre derrière une baie vitrée. Il est humain de vouloir que son enfant vive mais c’est son bonheur qu’il faut voir avant tout. J’ai 3 enfants dans mon cœur et en écrivant ces mots je leur donne vie, ils existent et feront toujours partie de nous… Je me console en me disant que j’ai eu le plus grand des bonheurs, celui d’être Père et qu’il y a des hommes qui ne peuvent connaître ce sentiment.
Je dis à toutes ces mères qui se culpabilisent du décès de leur enfant : ne vous sentez pas coupable vous leur avez tout donné au travers d’un regard, d’un geste, autant d’amour qu’une vraie mère…
Cédric
Pap'ange ,
Cela fait longtemps que je vous promets de témoigner à l’association. Je participe aux groupes depuis leur création. Le plus souvent, je vous écoute avec beaucoup d’attention.
La première fois, c’est l’effondrement, la tristesse, la colère… puis, au fur et à mesure des réunions, je vous trouve plus apaisés, votre visage s’éclaire pour laisser place au sourire, parfois même au rire. Malheureusement, un événement, une fête, la fatigue, le ras-le-bol, et c’est reparti pour le creux de la vague. Mais grâce au soutien du groupe, vous remontez la pente plus vite.
Par moment, il m’arrive de penser : « Si j’étais une fée, je pourrais redonner la vie à tous vos bébés afin de vous voir heureux… C’est trop facile.»
Je travaille en réanimation. Lorsqu’un petit meurt, c’est un drame, ce n’est jamais facile. Je ne m’habituerai jamais. Je suis en colère et révoltée. Mais je ne peux rien changer. Je suis impuissante. Il ne me reste plus qu’à mettre toute mon énergie et mon cœur pour accompagner vos petits bouts une dernière fois, pour vous soutenir et vous aider dans vos démarches.
Je ne suis pas « super-Sylvie », comme certains le pensent et me jalousent. Je suis simplement moi-même au travail comme dans la vie. Je fonctionne avec mes tripes et mon cœur. Je suis entière.
Quand on vit un drame comme le vôtre, on voudrait que la vie s’arrête ! Mais non, la vie continue. On ne doit pas rester indifférent et on doit s’aider mutuellement. Dans le service, nous formons une équipe : que ce soit les ASH, ADP, pupus, médecins, nous sommes tous bouleversés et nous nous unissons pour affronter cette situation, pour vous aider et accompagner dignement les petits, dans un très grand respect. Je tiens également à ajouter que je travaille en équipe avec toutes les personnes qui interviennent au moment du décès ( Jean-Claude, Madeleine, Marie-Claude, Maryse, Rémi, tous les brancardiers ). Il nous arrive de revoir des parents, plus tard, qui ne vont pas bien ; on ne les laisse pas tomber.
Je vous remercie, car j’apprends beaucoup en venant au groupe. Vous m’aidez à supporter cette tristesse et vous me redonnez à chaque fois l’énergie pour continuer mon accompagnement. Je me rends compte qu’il est très important et laisse beaucoup de traces pour votre avenir.Je suis très heureuse quand j’apprends la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur. C’est là que je me rends compte que vous avancez dans la vie.
Je souhaite que des soignants lisent mon témoignage et me rejoignent aux groupes. Car, plus nous serons, plus nous ferons bloc lors d’un drame et plus les parents se sentiront soutenus.